Le renouveau


Le renouveau des chemins



Tombé dans l’oubli pendant des siècles, les chemins de Compostelle sont remis au goût du jour avec :

— La traduction en français du livre V du Codex Calixtinus (abusivement nommé Guide du pèlerin) en 1938.

— Le développement de la randonnée dans les années 1950.

— L’aménagement dans les années 1970 des sentiers de Grandes Randonnées (GR).

Les itinéraires jacquaires actuels vont s’y calquer plus ou moins. En effet, leurs  tracés sont des compromis entre l’histoire et les réalités contemporaines : où il s’agit d’éviter le goudron, les voitures et les propriétés privées tout en tenant compte des capacités d’accueil et de l’intérêt esthétique des lieux traversés.

— La publication dans les années 1980 de récits de voyage spécifiques (notamment l’ouvrage de Pierre Barret et Jean-Noël Gurgand : Priez pour nous à Compostelle ; et celui de Paulo Coelho Le Pèlerin de Compostelle, où l’auteur raconte comment le pèlerinage l’a transformé psychiquement et l’a convaincu que « l’extraordinaire se trouve sur le chemin des gens ordinaires »).



Plusieurs initiatives institutionnelles ont aussi contribué au renouveau des chemins depuis  1987 :

— Le 23 octobre 1987, le Conseil de l’Europe proclama le chemin de Saint-Jacques comme « Premier itinéraire culturel européen », proposant en ces termes « la revitalisation de ce chemin qui conduisait à Saint-Jacques-de-Compostelle. Ce chemin, hautement symbolique dans le processus de construction européenne, servira de référence et d’exemple pour des actions futures [...] Que la foi qui a animé les pèlerins tout au long de l’histoire et qui les a réunis en une aspiration commune, par delà les différences et les intérêts nationaux, nous inspire aujourd’hui nous aussi et tout particulièrement les jeunes à parcourir ces chemins pour construire une société fondée sur la tolérance, le respect d’autrui, la liberté et la solidarité ».

— En août 1989, lors des IVe Journées Mondiales de la Jeunesse, le pape Jean-Paul II, invita les chrétiens et les Européens à effectuer le pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle.

— En décembre 1993, l’Espagne obtint que le Camino Francés soit inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO au titre « d’un paysage culturel linéaire continu qui va des cols des Pyrénées à la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle ». Outre, 166 villes ou villages et plus de 1 800 bâtiments allant du XIIe au XXe siècle, une bande de trente mètres de part et d’autre du chemin a été classée.

— En décembre 1998, la France obtint que sept portions de la voie du Puy soient inscrites sur la Liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Ces tronçons correspondent aux 17 km de Nasbinals à Saint-Chély-d’Aubrac, 17 km de Saint-Côme à Estaing, 18 km de Montredon à Figeac, 22,5 km de Faycelles à Cajarc, 26 km de Bach à Cahors, 35 km de Lectoure à Condom et 22 km de Aroue à Ostabat-Asme.

Outre ces sept portions, 71 monuments sur les chemins français y furent classés.

— En juillet 2015, l’Espagne obtint que le faisceau d’itinéraires de près de 1 500 km se composant du Chemin côtier, du Chemin de l’intérieur du Pays basque / La Rioja, du Chemin de la Liébana et du Chemin primitif soit inscrit à la Liste du Patrimoine mondial de l’Unesco par extension « au bien culturel Chemin de Saint-Jacques ». Dans ce périmètre est inclus également « un ensemble de patrimoine bâti d’importance historique créé pour répondre aux besoins des pèlerins, notamment des cathédrales, des églises, des hôpitaux, des hôtels ou encore des ponts. L’extension englobe certains des premiers chemins de pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, nés après la découverte au IXe siècle d’un tombeau attribué à l’apôtre Jacques le Majeur ».


En 1982, si seulement 120 Compostelas furent délivrées par le Bureau des pèlerins de Saint-Jacques, ce nombre a été multiplié par cinquante entre 1987 et 2009 : passant de 2 900 à 145 000.

En 2016, ce chiffre s’est élevé à 277 913.

En 2017, ce chiffre s'est élevé à 301 036.

En 2018, ce chiffre s'est élevé à 327 378.

En 2019, ce chiffre s'est élevé à 347 578.

Source : bureau des pèlerins de Santiago de Compostela https://oficinadelperegrino.com



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